Avec de vieux coton, on ne fait de toile neuve, ni avec de mauvais fer de bonnes épées.
Proverbe turc
Quelques informations sur le coton :
La culture du coton représente à elle seule pratiquement la moitié de la production textile mondiale et ce, depuis le XIXème siècle ! La fibre naturelle la plus appréciée dans le monde. Les cultures les plus importantes sont en Chine et en Inde. Le cotonnier pousse principalement dans des zones tropicales et subtropicales arides. ( Mais depuis peu il existe un champ de coton dans le Gers pour la confection de polo, une première en France ! )
La fibre de coton est donc appréciée pour ses multiples propriétés mais l’impact de cette culture n’est pas sans conséquence. En effet, la culture du coton est aussi l’une des plus polluantes au monde. La culture du coton est souvent décriée pour les effets néfastes qu’elle engendre. Les différents rapports d’associations ont mis en avant les différents problèmes relatifs à sa culture ( contaminations des eaux aux alentours, utilisation des pesticides/insecticides mauvais pour les ouvriers, pollution des eaux et des sols …).
De plus, selon l’OMS 25 % des insecticides et 10% des herbicides utilisés dans le monde sont pour la culture de coton !
Coton bio ou coton conventionel
Cependant, deux méthodes de culture du coton existent : biologique ou conventionnelle :
La culture du coton s’accompagne de l’utilisation de nombreux produits chimiques pour plusieurs raisons. Ces produits chimiques se retrouvent dès sa production dans les champs de coton. Comme c’est une plante qui attire de nombreux parasites et agents pathogènes, l’utilisation de pesticides et d’insecticides permet donc d’empêcher les maladies…
Et deuxièmement , lors de l’étape du blanchiment. La fibre de coton doit être débarrassée de ces cires et de ces impuretés. Pour ce faire, le coton subi un traitement chimique de blanchiment ( chlore, soude, eau oxygénée …) . Cette étape permet aussi de transformer les propriétés du coton. La fibre de coton est naturellement hydrophobe c’est-à-dire que le coton repousse l’eau, ce traitement permet de le rendre hydrophile, c’est à dire qu’il absorbe l’eau. Cependant, ce traitement endommage les fibres et rend le coton plus fragile et donc de moins bonne qualité.
Le blanchiment du coton est aussi utilisé pour des raisons esthétiques. Ainsi de couleur blanche il est considéré comme plus pur et plus propre.
Mais certains producteurs produisent un coton bio sans produits chimiques, ni insecticides ni pesticides ni utilisation d’OGM. De ce fait, sa culture est plus respectueuse pour la nature mais aussi pour les ouvriers qui la cultivent. Leur évitant d’inhaler et de toucher de nombreux produits chimiques. L’un des autres avantages est la consommation en eau moindre qu’en culture conventionnelle. Les sols non abimés par les différentes produits retiennent mieux l’eau.
De plus, par sa culture plus « propre » et l’absence de traitement chimique, les fibres sont moins endommagées et donc de meilleure qualité. Sa durée de vie est plus longue mais le coton est aussi plus doux, plus souple et anallergique ! Comme l’étape du blanchiment n’existe pas, c’est sa couleur naturelle, brute c’est-à-dire « écru » qui ressort.
Les certifications pour le coton bio
Comment la grande distribution détruit le coton bio
Le scandale sur le coton de la filière BCI (Better Cotton Initiative) n’est pas nouveau. L’association a pour vocation officiellement de promouvoir une culture du coton respectueuse de l’environnement et des humains. Cependant, derrière cette belle façade, l’association est accusée de green washing. En effet, le coton issu de semence OGM, les insecticides, pesticides… sont autorisés.
Certains critères sociaux pourtant primordiaux dans notre société ne sont pas pris en compte tels que le salaire, ou l’encadrement des heures. Le coton de la filière BCI peut se retrouver avec du coton issu de l’industrie conventionnelle. Par conséquent, le coton est mélangé avec des fibres de coton de culture traditionnelle et il est impossible pour le consommateur d’être sûr que le coton soit vraiment bio.
Les grandes enseignes utilisent le coton de cette filière, qu’ils vendent comme des produits « responsables » à bas prix.
Au final, le coton vendu par certaines enseignes sous cette filière n’a rien de responsable ni en termes environnemental, ni sociaux.
D’autres certifications sur le coton bio sont plus sérieuses et plus transparentes. C’est le cas notamment de la méthode selon GOTS. La méthode selon GOTS certifie sans OGM et sans aucun produit toxique, de la plantation jusqu’à la transformation. Elle s’assure aussi que l’entreprise est socialement responsable.
Attention : La certification Oeko-tex est souvent mise en avant mais elle ne certifie pas que le coton est bio. C’est une certification pour la santé, les produits utilisés ne sont pas nocifs pour la santé ou pour la peau.
Utiliser un textile sain pour la housse de ces oreillers présente de nombreux avantages.